Patrimoine rural présent & disparu

LA HALLE DE VASSEL

 

 

Par définition, la halle est un lieu d'entrepôt commercial servant à la vente publique et se compose d'une construction destinée à accueillir à l'abri des intempéries un marché traditionnel. Ce lieu est destiné à l’emmagasinement et à la vente d’objets d’utilité première. Une halle est en général un endroit très aéré pour la bonne conservation des marchandises. 

Extrait du Bulletin de 2010 : 

La Halle de Vassel : 

Ce que l'ont sait sur la halle, c'est qu'elle était de plan carré avec des colonnes sur sa façade principale côté Sud et qu'elle s'élevait sur l'emplacement où coule maintenant la fontaine de la place. Elle était bâtie en pierres. Nous pouvons évaluer la longueur de ses côtés à une dizaine de mètres. Au milieu de sa façade principale, une grande entrée était nécessaire pour permettre aux charette d'entrer ou de sortir. Sur la longueur restante, le nombre de colonnes devait être restreint. 

Elle pouvait aussi servir d'abri pour les réunions publiques ou être le lieu où l'on dansait. 

Un écrit nous apprends que peu de temps après la Révolution de 1789, on avait déposé à l'intérieur une cloche cassée de l'église. On faisait tinter la cloche pour signaler aux élus le début des séances du Conseil Municipale qui se tenait dans la maison commune (Presbytère).

Son plan carré et sa colonnade font supposer que son style était Néo-Classique, comme celui de l'église actuelle. Ce style, copie de l'architecture de l'Antiquité; a été utilisé pour les bâtiments publics et privées à partir de la fin du XVIIIème siècle. Vraisemblablement la halle a subsisté à Vassel jusqu'au milieu du XIXème siècle. D'abord parce qu'elle était devenue inutile et aussi peut-être était-elle en mauvais état ? Ensuite, elle devait gêner pour construire le bâtiment de la mairie. Dans ce cas, son existence a été brève. Elle est absente du cadastre napoléonnien. 

Ce bâtiment paraît riche d'aspect pour une modeste village et peu ressemblant aux halles alentour, sauf si les colonnes, au lieu d'être taillées spécialement pour lui, avaient été récupéréesdans les environs. Aujourd'hui on ne trouve pas trace de celles-ci. Peut-être ont-elles, comme certaines pierres importantes, tout simplement été retaillées et incorporées dans les constructions communales : église en 1850 ou mairie en 1861...

La halle a été implantée à un endroit judicieux : d'abord, sur la place, lieu de vie du village, ensuite à l'intersection de deux voies importantes : une Nord/Sud (Rue Saint Blaise actuelle), l'autre Est/Ouest, chemin principal qui menait au château et desservait au passage la place. Il montait en ligne droite depuis la Coharde jusqu'à l'entrée du château en délimitant la place côté Sud. Enfin, la halle se trouvait tout près de la grande de la dîme qui avait à vendre les produits prélevés. 

 

LES FONTAINES

 

La fontaine circulaire de la Place de la Mairie est mise en place dans le courant du XVIIIème siècle à l'emplacement de la halle.

En 1878, on se préoccupe de construire des fontaines dans le village. Les captages sont locaux et occassionnent plusieurs contentieux dont l’un entre le conseil municipal et un conseiller qui s’estime lésé.

Le bac de la fontaine de la place est réparé en 1933 en même temps que la passerelle du Breuil. Le 10 janvier 1934, à la demande d'un habitant du village, la conseil municipal décide de faire apposer sur la fontaine de la place une pancarte portant la mention "défense sous peine d'amendes de salir l'eau du bac".

Le 15 octobre 1934, il est prévu la réfection totale ou partielle des canalisations des fontaines avec création dans le même temps d'un bassin-réservoir assez spacieux pour alimenter en période de sécheresse la population de Vassel en eau potable et autre. Ces travaux, effectués par Mr Legof, entrepreneur à Billom, sont achevés le 2 janvier 1939. Il y ait fait état de terrassement, de tranchées, de pose de tuyaux en fonte et de la construction d'un regard pour la somme de 6600 francs. 

C'est le 25 juin 1939 que la commune décide d'adhérer au Syndicat  Intercommunal de la Basse Limagne (SBL) afin d'aider la commune dans l'apport de l'eau courante pour les usagers, ce qui répondait à un "intérêt capital" des habitants. Le projet présenté consister à "amener par gravité un débit continu d'eau de source minimum de 30 litres par minutes". Le coût total de la dépense était de 395 000 francs, ce qui motive leur adhésion au SBL.