La desserte ferroviaire

 

Dès le milieu du XIXe siècle, le chemin de fer fonctionne en France. Cinq réseaux ferroviaires se partagent le territoire national jusqu’à la création de la S.N.C.F. en 1937. Le P.L.M (Paris – Lyon – Marseille) dessert la partie Sud-Est à laquelle appartient CLERMONT FERRAND.

En 1844, la commune de VASSEL vend au département qui exploite des lignes secondaires, un terrain au lieu dit PRE GIVET pour implanter une gare et ses installations. Le montant de cette vente sera consacré à la construction de la future église du village, celle que nous connaissons aujourd’hui.

En 1861, Napoléon III signe un décret pour la circulation d’une ligne ferroviaire de CLERMONT FERRAND à MONTBRISON, dépense prévue 38 200 000 Francs de l’époque. En 1865, le projet est accepté et, le 10 mai 1869, le 1er tronçon de CLERMONT FERRAND à PONT DE DORE est ouvert à la circulation avec entre autre la gare de VERTAIZON.

Quelques années plus tard le département met en service la ligne secondaire à voie unique et à traction vapeur entre VERTAIZON et BILLOM. BILLOM est une petite ville très animée, elle bénéficie d’un marché hebdomadaire important et de plusieurs foires. Son commerce est florissant ainsi que l’artisanat et l’industrie naissante. Le train qui assure la desserte dans les deux sens est familièrement appelé le BILLANTOU, il transporte dans la même rame voyageurs et marchandises et dessert les gares de VASSEL, ESPIRAT et BILLOM qui est le terminus de la ligne.

En gare de VERTAIZON, la correspondance est assurée avec les trains du P.L.M. Ce train a une clientèle conforme, en chiffres, aux prévisions du constructeur de la ligne et est très populaire. Quelques années après la fréquentation baisse et en 1976 la desserte régulière se termine, désormais seules les marchandises seront acheminées à la demande jusqu’en 2004.

La gare de VASSEL devenue néfaste sera rasée, son emplacement sera rendu à la culture ; pourtant jusqu’à nos jour la voie ferrée subsiste sur tout le parcours. A son avènement le transport ferroviaire a fait cesser le transport par voie d’eau sur l’Allier et le trafic des diligences s’est aussi arrêté, les charrois sur les routes et les chemins se sont restreints.

Grâce à un prix abordable et à la rapidité des déplacements le transport ferroviaire s’est démocratisé, la vente des récoltes s’est améliorée, enfin les villages se sont développés. La chute de la fréquentation n’est apparue qu’après la seconde guerre mondiale, ce qui fait penser que le BILLANTOU a été victime d’un changement d’époque et ses conséquences.

Bernard TEYSSIER.

Merci à Bernard TEYSSIER qui nous a fourni cette histoire et toutes les précédentes et nous l’encourageons à continuer.