La production agricole au XIXème siècle

 

Au cours de ce siècle, l’agriculture progresse et obtient de meilleurs randements grâce à :

  • La construction de fossés pour assainir les terres.
  • Le chaulage de celles-ci.
  • L’assolement sur trois ans.
  • Le labour plus profond.

LES CEREALES

Le froment et le blé poulard (à gros grains) sont les plus cultivés. Le blé poulard est surtout destiné à la fabrication de semoules et des pâtes alimentaires, productions alors nouvelles sur la région.

La récolte céréalière nourrit les animaux et fournit la matière première des moulins à farine implantés sur les rives du Jauron. L’arrivée du chemin de fer permet d’exporter les excédents hors de la région.

On cultive aussi un peu de seigle, surtout pour la paille que l’on utilise pour "attacher les vignes".

L’amélioration de la production est également due à la culture "en ligne" qui permet de sarcler le sol avec un outil et ainsi de l’aérer tout en détruisant les herbes parasites. Auparavant, avec le semis "à la volée", il fallait tirer l’herbe à la main et le sol n’atait pas entretenu.

A côté de ces techniques nouvelles, on moisonne encore à la faucille.

LA BETTERAVE SUCRIERE

 

A partir de 1820, on voit un net développement de cette culture pour approvisionner les sucreries locales.

On stockait les betteraves en gare de Vassel dès l’arrachage et le chemin de fer acheminait la production pendant plusieurs mois.

LA VIGNE

 

C’est une importante production qui connaît son apogée vers 1880. A cette époque, on évalue les surfaces plantées pour Vassel sur les pentes du Pileyre. La surface totale de l’époque est de 750ha contre moins de 20ha.

A cette époque on parle plutôt en "oeuvre". L’oeuvre est une mesure variable selon les lieux qui correspond à l’étendue qu’un homme peut cultiver dans une journée. A Vassel, elle équivaut à 4 ares ou 400 ceps.

La majeure partie du vignoble est plantée en gamay, variété avec laquelle on produisait un bon vin qui se vendait bien.

Vers 1884, l’apparition du phylloxera décima le vignoble en peu de temps. Celui-ci doit être replanté. Les premières vendanges de ces nouveaux plans se situent vers 1900. Dans les années qui suivent, la météorologie n’est pas bonne pour le vigneron (gel, pluie, grêle...) ce qui fait que les récoltes sont faibles et peu rentables.

En 1911, c’est le mildiou qui s’attaque au vignoble, puis va commencer la Première Guerre Mondiale. La vigne est peu à peu délaissée.

LA POMME DE TERRE

La culture de la pomme de terre est introduite vers 1850.

LE TABAC

Les premières plantations de tabac sont effectuées vers 1884.

 

LE CHANVRE

Importante production, sous l’Ancien Régime, l’essentiel de la production de la Province d’Auvergne se récolte sur Billom. A proximité existe des moulins à mailler pour battre le chanvre.

A Vassel, les chenevières occupaient les parties basses de la commune. Des routoirs (creux pleins d’eau servant au rouissage) que l’on appelle maintenant "sserves", rappellent cette culture.

Travailler le chanvre n’est pas facile. La plante est haute, bien enracinée et difficile à arracher. De plus, elle provoque des coupures aux mains.

Après l’arrachage, on conditionne les tiges en bottes et c’est le rouissage pendant un mois. Puis, on ressort les bottes pour les faire sècher à l’abri. Cette opération terminée, on passe au teillage, opération qui se réalise l’hiver et en plein air, à cause de la poussière. Elle consiste à écraser les tiges pour en extraire la filasse. Celle-ci est ensuite peignée, pour la débarasser des déchets, et conditionnée en écheveaux. Avec le fil obtenu en phase finale, des tisserands locaux fabriquent de la toile à usage domestique. Cette toile était rêche, mais inusable.

 

LES NOIX

Les noyers étaient nombreux au bord des chemins. En hiver, la population cassait les noix en famille, opération indispensable avant la fabrication de l’huile.

 

L’AIL

La culture de l'ail est introduite en 1850. Elle remplace peu à peu celle du chanvre et va prendre l'importance qu'on lui connaît aujourd'hui.

 

MAIS AUSSI...

A noter aussi, mais dans une moindre mesure la production de choux, raves, fèves, haricots et topinambours, essentiellement pour les besoins familliaux.