L'Eglise et le presbytère

LA PREMIERE EGLISE DU VILLAGE APPELÉE NOTRE DAME DE VASSEL

On sait qu’elle a été construite au XVIIe siècle sans précision. Le seigneur de l’époque, de la famille DE VILLELUME était un PHILANTHROPE. Sa famille avait déjà daté le village de la croix en pierre qui s’élève sur la place (classée). Donc c’est le seigneur qui a financé la construction de l’église. Il a aussi fait réaliser, à LEZOUX, un couvent qui se chargeait de l’éducation des jeunes filles. Cette première église était petite et s’inscrivait dans un rectangle de 15,50 m x 8,15 m ce qui représente à peu près la moitié de l’église SAINT BLAISE bâtie sur le même lieu.

L’église Notre Dame était construite en pierre calcaire, comme le château. A l’intérieur une voûte un seul vitrage au-dessus de l’autel dispersait une faible lumière. Le dallage du sol se trouvait à 1,30 m au-dessus du niveau du seuil de l’entrée, ce qui nécessitait 7 ou 8 marches, voilà pourquoi on la qualifiait de cave. Le chevet était plat et orienté correctement à l’Est contrairement à l’église actuelle. Le clocher situé au-dessus du chœur avait un toit pointu et abritait quatre cloches avant la Révolution, deux ont été récupérées par les révolutionnaires pour fabriquer des canons avec le bronze, ou des pièces de monnaie appelées « monnaie de cloche », les deux autres ont été retrouvées au sol brisées.

Le mur Ouest de l’église était adossé aux douves du château ce qui amenait de l’humidité dans toute la construction. Le mur Sud s’élevait dans le cimetière. Le mur Nord était longé par un passage piéton d’environ deux mètres de large. Pour retrouver son emplacement, il suffit de localiser l’ex-local des pompiers.

Ce passage qui partait de la place du village accédait directement à l’unique entrée de l’église qui se trouvait au fond de l’édifice face à l’actuelle place des tilleuls. De plus, ce passage servait lors des enterrements pour porter le cercueil sur une civière jusqu’à la sépulture toute proche, pendant la révolution, l’église a subi de nombreux dommages. D’abord l’enlèvement des dalles du sol pour récupérer le salpêtre qui servait pour les rémunérations :

 La voûte était crevée, son état était pratiquement irréparable
 La table de communion arrachée
 Des meubles d’église et porte intérieures dérobées. On comprend mieux l’état de l’église après la tempête révolutionnaire avec ses dégradations, bien qu’âgée de moins de 200 ans, elle était fragilisée. La commune pauvre ne pouvait parer qu’aux plus urgents des travaux. Il fallait d’abord réaliser un inventaire précis et chiffrer les réparations les plus utiles comme par exemple le remplacement de la porte d’entrée qui était pourrie.

Le mur Sud, côté cimetière, menaçait d’effondrement, trois renforts en maçonnerie ont été réalisés. Le clocher était toujours vide, il fallait refondre les cloches brisées retrouvées, ce qui sera fait en 1804 et 1836. En 1838, le clocher déjà lézardé penche dangereusement, il faut l’écrouler par sécurité.

Au milieu du XIXe siècle, on évoque de plus en plus la reconstruction de l’église. Il faudra faire des prodiges pour passer du désir à la réalisation. En 1847, la démolition de l’église commence, on prend soin de récupérer les matériaux. La porte de l’église rénovée deviendra la porte d’entrée du cimetière et le restera jusqu’à la translation du cimetière en 1941. Sur des photos anciennes de la place, on peut découvrir la porte de l’ancienne église, un souvenir du passé.

L'EGLISE SAINT BLAISE

L’édifice

Comme indiqué juste au-dessus, l’ancienne église qui semble faites de "pièces et morceaux", et ui pourrait avoir été l’ancinne chapelle su château menace ruine depuis le début du XIXème siècle.

En 1844, ont décide de la reconstruire sur les plans de l’architecte clermontois Ansaldi. la façade est orienté à l’est, dispositif qui reste rare. On doit alors également supprimer le cimetière, situé sur une partie de l’emplacement actuel de la place. Il est transféré sur le côté sud (actuel emplacement de la salle polyvalente).

L’église Sant Blaise a été construite entre 1847 et 1850, juste après la fin de la démolition de l'ancien édifice la même année. L’adjuction des travaux se fait en 1847, mais le devis est dépassé dés 1848. La réception définitiv a lieu en 1850, mais sans le clocher qui sera achevé plus tard.

En 1855, c’est Mallay qui installe une échelle au clocher. A cette occassion, il fait un relévé complet de l’édifice.

En 1864, on installe les vitraux, réalisés par Champrobert "successeur de Thévenol à Clermont. Les deux vitraux représentent St Paul et St Pierre.

En 1887, il est nécessaire de restaurer le perron, ce qui va nécessiter 36 journées de travail et 40 sacs de chaux de 2 dc de ciment pour une dépense totale de 150 Fr.

Il est décidé de refaire la toîture en 1932. Cependant le chantier prends du retard et 10 juin 1933, le conseil municipal demande au maire de reprendre contact avec l'entreprise afin qu'elle achève les travaux laissés en suspens. Le 15 octobre 1934, les travaux de toîture de l'église repassent en conseil municipal. Les élus approuvent une nouvelle fois l'entiéreté des travaux. Cependant, le coût totale s'élève maintenant à 12 888 francs au lieu de 10 000 francs prévus. "Ce surplus a été occasionné par des travaux supplémentaires qu'il a été impossible de différer". Un crédit de 5 200 francs est ajouté au budget supplémentaire pour couvrir le dépassement et les honoraires de l'architecte.

C'est en 1939 que l'électricité est installée à l'église. En effet, le 2 janvier de cette année, le conseil municipal approuve la pose d'une prise électrique à l'église, "étant entendu que l'installation intérieure et la consommation seront à la charge du desservant". 

Le mobilier

La cloche actuelle est de 1836. On sait qu'une cloche cassée plus ancienne a été refondu en 1804 pour devenir la cloche d'alerte en cas d'incendie.

Les deux retables peints représentent l’un Saint Joseph et Jésus enfant, l’autre l’apparition de la vierge à Saint Dominique.

La statue de Sainte Agathe en bois marouflé peint du XVIème siècle a été classé en 1911.

Le Grand tableau du fond de l’église représente l’Assomption de la Vierge. Il a été donné par l’Etat en 1878.

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Pourquoi une église dédiée à Saint Blaise ?

Saint Blaise est un évêque arménien ou peut-être un moine égyptien qui fut martyrisé en 316. Les cardeurs l'ont choisi pour patron parce que les bourreaux l'auraient dépecé avec des peignes de fer.

Les cultivateurs s’adressent aussi à saint Blaise pour attirer les bénédictions de Dieu sur leurs récoltes, ou éloigner les maladies de leurs bestiaux, ce qui fait qu'il est plutôt populaire en milieu rural.

Plusieurs autres corps de métiers reconnaissent Saint Blaise pour leur patron, tels que les tisseurs de laine, les ouvriers en bâtiment, les tailleurs de pierre et les laboureurs.

LE PRESBYTERE

Le presbytère est construit en 1737.

En 1854, il fait l’objet de très gros travaux sous la direction de Louis-Charles LEDRU, architecte à Clermont-Ferrand.

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Louis-Charles Ledru, né le 3 août 1778 à Paris et mort le 16 septembre 1861 à Clermont-Ferrand, est un architecte français. Architecte départemental du Puy-de-Dôme et architecte de la ville de Clermont-Ferrand, il a travaillé essentiellement en Auvergne.

Louis Charles François Ledru fait ses études d'architecture à Paris, à l'École des Beaux-Arts, et il est par ailleurs l'élève de Jean Nicolas Louis Durand. Il s'installe dans le Puy-de-Dôme vers 1807. Il travaille pour le département et la ville dès 1809, mais ne devient officiellement architecte de ces institutions que plus tard : architecte de la ville de Clermont-Ferrand (1823-1846), architecte départemental du Puy-de-Dôme (1824-1851). Il épouse le 12 juillet 1815 à Clermont-Ferrand Émilie Abraham (1795-1883), dont le grand-père maternel était Jean-François Gaultier de Biauzat, député aux Etats Généraux et premier maire de Clermont-Ferrand après la Révolution. Leur fils aîné, Agis-Léon Ledru, lui-même architecte, a été maire de Clermont-Ferrand de 1870 à 1874. L'œuvre de Louis-Charles Ledru s'inscrit dans le style néo-classique du début du XIXe siècle et allie l'élégance à une certaine austérité, accentuée par l'emploi très systématique de la pierre de Volvic. parmis ses constructions les plus emblématiques on trouve : L'hôtel de ville, le tribunal de Clermont-Ferrand et la maison d'arrêt voisine (1823-1846), la surélévation de la Halle aux blés de Clermont-Ferrand (1822), le marché couvert, l'ancienne caserne de gendarmerie de Clermont-Ferrand (Cours Sablon), l'évêché du Puy en Velay, les tribunaux et maisons d'arrêt de Thiers et Ambert, l'église de Viverols ou encore la estauration de l'église Saint-Pierre de Beaumont avec la reconstruction du clocher.